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Réactivation du groupement d'entreprise de la filière photovoltaïque de Pf

  • Source : LDT
  • Crédits photos : Jean-Marc MONNIER

Le groupement Synergie solaire de Polynésie a convié la presse, ce mardi 16 mai dans les locaux du Syndicat des industriels de Polynésie française (Sipof) immeuble Ateivi rue Tepano Jaussen à Papeete, pour la présentation des nouveaux objectifs que s’est fixée cette “association des principaux acteurs de la filière solaire de Polynésie”.

“L’énergie solaire en Polynésie est l’une des plus adaptées à notre contexte. Elle a un potentiel important aussi bien sur Tahiti que dans les îles et les acteurs de la filière veulent être force de proposition pour optimiser avec les autorités les cadres réglementaires ou les incitations permettant de favoriser son développement” explique ainsi le Sipof.

“Renégociation des tarifs d’achat”

“Notre syndicat avait été créé en 2016 puis mis en sommeil, mais il a été réactivé cette année avec de nouveaux membres” commente pour sa part Jimmy Wong, président du groupement en question. Avec la dizaine de membres actuels, ce dernier a donc développé quelques-unes des priorités qui seront mises en œuvre dans les mois et années qui viennent.

La renégociation des tarifs d’achat de l’énergie, de stockage et de raccordement avec EDT-Engie et la TEP, la révision de la fiscalité et des taxes avec le nouveau gouvernement, la simplification des conditions d’appel à projet ou encore des autorisations administratives et des concessions dans les îles, font partie des points prioritaires à aborder.

“Atteindre 20% de la production”

Effectivement, année après année, le photovoltaïque gagne du terrain ce qui est bénéfique non seulement pour l’environnement avec moins d’utilisation d’énergies fossiles facteur de dérèglement climatique, mais aussi pour le porte monnaie des ménages.

Car contrairement au prix du pétrole qui grimpe, celui du solaire baisse et à terme, les factures d’électricité pour les ménages pourraient baisser. “De 5% actuellement, la production photovoltaïque à Tahiti passera à 10% avec l’ouverture de la ferme solaire de Taravao, et pourrait même atteindre 20% avec la possibilité de stockage de cette énergie” affirme pour sa part Frédéric Dock, membre du groupement.

“Kilowattheure inférieur à 10 francs”

Un stockage qui pourrait être réalisé au moyen de batteries de nouvelle génération bien plus performantes, voire même en utilisant celles des voitures électriques, ou en stockant l’eau en altitude pour la réutiliser la nuit. La création des bassins d’eau de mer comme cela existe déjà dans certains territoires qui visent à se rapprocher de l’autonomie énergétique pourrait aussi être envisagée.

Une réflexion collective à peaufiner dès que possible lorsque l’on sait que “le photovoltaïque a un prix au kilowattheure inférieur à 10 francs”, et que “la production de masse fait baisser les coûts”, toujours selon Jimmy Wong.

Sachez enfin que tous les acteurs de la filière, qu’ils soient installateurs, opérateurs, réparateurs et autres entrepreneurs sont invités à se joindre au groupement dont les coordonnées figurent ci-dessous.

 

>> Consulter l'article de la Dépêche de Tahiti ici

 

Le mot du Président Jimmy WONG

“Le solaire est de plus en plus compétitif”

Quel est l’objectif de ce syndicat consacré au solaire ?

Notre objectif est de réfléchir collectivement avec l’ensemble des acteurs principaux de la filière photovoltaïque sur l’ensemble des sujets importants et de proposer des solutions aux autorités. Le solaire ne se développe pas si mal ici et de plus en plus de Polynésiens ont compris l’importance de mettre du solaire au niveau de leur habitation. On a les premières fermes solaires qui vont se mettre en place avec des projets total de 30 mégawatts crête en fin d’année prochaine. Donc, clairement, le développement se fait relativement bien, mais il y a quand même beaucoup de sujets qui font que l’on pourrait sans doute aller encore plus loin au niveau du développement de cette filière, et c’est sur ces sujets-là que l’on aimerait faire des propositions.

Quelles seraient les premières mesures à prendre ?

Par exemple lorsque vous voyez les toitures de Papeete vu d’avion, il y a énormément de toitures qui ne sont pas bleues, qui ne sont pas occupées par des panneaux photovoltaïques. C’est dû au fait que ces bâtiments concernés ne produisent pas d’énergie, car avec les conditions actuelles de raccordement, ce n’est pas du tout rentable pour eux de mettre des panneaux photovoltaïques sur leur toiture. Alors qu’il y a de la place disponible en plein milieu urbain. On trouve cela énormément dommage puisqu’on fait des fermes photovoltaïques dans des champs qui pourraient être utilisés pour faire de l’agriculture ou autre, même si en dessous de ces fermes là il y a de l’agriculture. Mais on pourrait clairement mettre des incitations qui pourraient rendre les toitures de Papeete beaucoup plus bleues.

Le prix du kilowattheure pourrait baisser grâce au solaire ?

Oui ! Clairement, oui. Le gasoil est un carburant dont le prix ne cesse de monter, alors que dans le photovoltaïque au contraire, le prix du panneau a quasiment été divisé par 20 entre les années 1990 et aujourd’hui. Donc le prix du solaire est de plus en plus compétitif par rapport aux solutions traditionnelles, et favoriser le photovoltaïque, c’est favoriser le coût de l’énergie pour tous.

 

Les membres du groupement “Synergie solaire de Polynésie”

Société – Représentant

Akuo – Keveen Meurlay

Cegelec – Frédéric Dock

Conexun – Carl Chan

Ecoenergy – Xavier Roussel

Engie Services – Nathalie Klein

Mahana Ora Api – Sylvain Demassez

Manasolar – Sébastien Millot

Pacific Self Energy – Vetea Liauzun

Sunzil – Jimmy Wong

Total Energies – Hugo Regina

Solar Polynesie – Marangai Moeroa